Une fausse-couche est vécue de façon très individuelle selon les personnes et ce qu’elles ressentent face à la perte de l’enfant est parfois difficile à comprendre pour l’entourage. Cette interruption accidentelle de grossesse qui laisse un sentiment d’impuissance est une expérience émotionnelle douloureuse pour la plupart des gens. Chacun a sa manière de gérer ces émotions, et le désir ou la force de retomber enceinte varient selon les individus. Certaines personnes veulent réessayer tout de suite, tandis que d’autres ont besoin de plus temps.
Que faire en cas de fausse-couche ?
Il n’est malheureusement pas possible de stopper une fausse-couche. Cela commence généralement par des douleurs semblables aux douleurs menstruelles, suivies de saignements. Si cela vous arrive, vous pouvez appeler votre sage-femme ou votre médecin. En cas de saignement abondant, rendez-vous aux urgences gynécologiques pour obtenir de l’aide.
À l’hôpital, un médecin procédera à un examen gynécologique par échographie pour voir s’il s’agit d’une fausse-couche. Si la grossesse semble normale malgré les saignements, on vous demandera de revenir pour une visite de contrôle. Si le médecin constate que vous avez fait ou êtes en train de faire une fausse-couche, vous pourrez rentrer chez vous attendre que le corps gère la situation. Parfois, l’échographie révèle qu’il reste dans l’utérus des résidus que le corps ne parvient pas à éliminer seul. Dans ce cas, soit le médecin vous donnera des comprimés visant à provoquer une expulsion naturelle, soit il procèdera à un curetage de l’utérus. Cette intervention est généralement suivie d’une courte hospitalisation. Après avoir pris des comprimés, vous pourrez rentrer chez vous, mais on vous demandera de revenir pour un contrôle.
Combien de temps durent les saignements ?
Après une fausse-couche, les saignements virent progressivement du rouge au brun et durent entre deux et quatre semaines. Pendant cette période, le risque d’infection est plus élevé. Il est donc fortement conseillé d’utiliser des serviettes plutôt que des tampons, de prendre une douche plutôt qu’un bain et d’éviter toute pénétration (à moins d’utiliser un préservatif). Si les saignements s’accompagnent d’une odeur nauséabonde, de fièvre ou de douleurs croissantes, consultez votre médecin.
Un saignement n’annonce pas forcément une fausse-couche
En début de grossesse, les légers saignements sont fréquents. Ils ne sont pas forcément liés à une fausse-couche. Il peut s’agir de saignements de nidation, provoqués par l’implantation du fœtus dans l’utérus, qui s’apparentent aux règles. Bien entendu, ces saignements peuvent également être source d’inquiétude. Si vous avez des doutes ou si vous ressentez des douleurs croissantes alors que les saignements se poursuivent ou s’intensifient, vous devez consulter votre médecin.
Le risque de fausse-couche
La plupart des femmes craignent de faire une fausse-couche, surtout pendant les premiers mois de la grossesse. Mais que peut-on faire pour éviter ce risque ? Malheureusement, il n’y a rien à faire. Le corps établit son propre plan pour le bébé à naître et la seule chose que l’on puisse faire est de vivre normalement et d’éviter la cigarette, les drogues et l’alcool.
Fausse-couche : les statistiques
Environ 25 % des grossesses confirmées se terminent par une fausse-couche qui survient la plupart du temps avant la 12e semaine. C’est en effet au cours des 12 premières semaines que les organes vitaux du fœtus se forment et que des malformations peuvent se produire. Une fausse-couche est une interruption naturelle de grossesse qui survient lorsque quelque chose se passe mal pendant cette période importante pour le développement du fœtus. Peut-être cette pensée pourra-t-elle atténuer quelque peu le chagrin.
Enceinte après une fausse-couche
Après une fausse-couche, il faut environ un mois avant que les menstruations ne réapparaissent. À ce moment, si vous vous sentez physiquement et mentalement prête, vous pouvez à nouveau essayer de tomber enceinte. Lorsque l’on a vécu une première fausse-couche, il n’y a généralement pas plus de risque que cela se reproduise.
On peut se demander pourquoi on ne recherche pas la cause d’une fausse-couche, mais aussi dur que cela puisse paraître, le corps fait parfois des erreurs et les fausses-couches sont un aspect naturel de la gestation. Certaines personnes peuvent cependant souffrir de fausses-couches à répétition. Dans ce cas, il est nécessaire de consulter un gynécologue.
Parler de sa fausse-couche
Après une fausse-couche, il est naturel de se sentir triste et de se poser beaucoup de questions. Y a-t-il quelque chose qui ne va pas chez moi ou chez nous ? Est-ce que je peux de nouveau être enceinte ? Oserons-nous essayer une nouvelle fois ?
Il est important de prendre ses émotions au sérieux, et d’en parler au sein du couple, mais également avec d’autres personnes qui ont vécu la même chose. Si la fausse-couche intervient au tout début de la grossesse, vous n’avez peut-être pas eu le temps de l’annoncer à votre entourage. Vous aurez alors peut-être tendance à le garder pour vous, même si cela est difficile. Toutefois, comme pour les autres événements importants et dramatiques de la vie, cela fait du bien d’en parler aux autres. Si vous avez besoin d’une prise en charge psychologique ou sociale pour vous aider à surmonter votre deuil, demandez conseil à une sage-femme ou à votre gynécologue. Cela vaut naturellement pour les deux partenaires.
Il n’est pas rare non plus d’avoir besoin de parler de sa fausse-couche avec son entourage longtemps après. C’est tout à fait normal, car ce n’est pas seulement un fœtus que l’on perd, mais aussi des rêves, des fantasmes et une relation naissante avec un petit être.
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